Altered Carbon, en attendant le retour de The Expanse

Altered Carbone a attiré tout de suite mon regard quand j'ai vu la première fois la pub à la télé de sa diffusion sur Netflix - j'ai pas cette chaîne mais on s'en fout, c'est facile de trouver n'importe quelle série sur le net maintenant -  car j'aime la science fiction et comme The Expanse tarde a ramener sa fraise - oui je sais je radote - j'ai eu vite l'envie de la voir. Mais ayant déjà sept autres séries en cours - et en plus la saison 11 de X-Files est sortie - je me suis dit que j'allais être raisonnable et ne pas en entamer une autre.  

J'ai tenu une semaine.

Imaginez si je venais à trépasser d'une quelconque manière, je serais passée à côté.

Hier soir, c'était donc le visionnage du pilote - oui du coup je suis à la bourre car tous les épisodes sont sortis à l'heure où je tape sur mon clavier.

Alors de quoi ça cause ? Et bien nous sommes dans un lointain futur où les corps ne sont plus que des enveloppes jetables. On stocke les consciences dans des puces placées à la base du cou et voilà, si vous avez les moyens, cool pour vous, vous avez des corps de bombasses à chaque transfert et vous pouvez être quasi éternel, si vous être moins friqués, et bien, à vous les restes. Attention toutefois, n'allez pas vous prendre un sale coup dans la nuque, si vous explosez votre puce, vous êtes mort de chez mort. Le pognon ne ramènera pas votre âme. Pauvre pécheur.

C'est donc là dans ce contexte qu'apparaît  Takeshi Kovacs, un dissident tué quelques 250 ans plus tôt. On lui donne un nouveau corps - et pas le plus dégueulasse - on le sort de taule et on l'emmène devant Laurens Bancroft, un mec blindé, lui même brièvement mort il y a peu. La police ayant conclu a un suicide et lui n'y croyant pas puisque partiellement amnésique, il embauche donc Kovacs pour mener l'enquête.

J'espère que j'ai été claire. Oui je ne doute pas que vous ayez saisi l'idée. Sinon il y a des synopsis un peu partout sur le net si vous pensez que je ne sais pas m'exprimer hein. Si c'est le cas c'est pas gentil.

Gaulé le mec n'est-ce pas ?!

C'est donc parti pour une heure dans un monde dystopique que les fans de SF Cyberpunk apprécieront. Personnellement, j'aime le visuel : l'ambiance urbaine est sombre mais à la fois noyée sous les néons, en haut les riches ont les moyens de s'isoler des pauvres et d'avoir des jolies maisons, et en bas, les rues sont crades et surpeuplées, ça fait direct penser à Blade Runner ♡. C'est beau, vraiment beau, on voit que c'est une série qui a les moyens - un budget comparable à celui de Game of Thrones parait-il, et oui ma bonne dame. Voilà qui laisse présager une série de qualité.

Visuellement en tout cas.

Parce que personnellement, je reste un peu sur ma faim, il y a quelques trucs qui me chiffonnent : les scènes d'actions tombent à plat, le personnage principal est mono-expressif et ne s'exprime qu'avec des punchlines pas toujours très fines - j'ai peur que malgré son physique avantageux ce garçon m'agace rapidement - et les incohérences spatiales sont nombreuses.
Sans parler de James Purefoy dont je n'ai jamais pu encadrer la face mais bon ça, on fera avec. Et en même temps y a pas le choix.

Mais attention, il m'arrive de retenir de mes erreurs et comme j'ai l'habitude de juger trop vite, ici les enfants, il n'en sera rien. Parce que quand même, malgré la fatigue je n'ai pas piqué du nez et je n'ai pas vu passer l'heure. Du coup je vais poursuivre, tranquillement, le temps que ça se mette en place, en faisant fi des toutes ces critiques qui la déglinguent majoritairement en la jugeant creuse et en espérant quand même que les personnages gagnent en profondeur et surtout, qu'elle tienne sur la longueur - un peu longue cette phrase. Je vous avoue que c'est ça qui me fait le plus peur.